Comme certains jeunes de son âge, le mannequinat a pris Timothée SEREME dans son filet. Il fait ses premiers pas dans ce métier à l’âge de 18 ans, et dans la persévérance il réussit à gravir les échelons. Mannequin de podium, Timothée, 1mètre 96, fait ses preuves, en dépit des obstacles qui se sont présentés sur son chemin.
« Dans toute chose, il ne faut jamais regretter ses choix, ça forge toujours », c’est la vision du jeune mannequin Timothée SEREME. « The Legend », comme nom d’artiste résume bien les ambitions, du protégé de Oumc’s, une des promotrices du mannequinat burkinabè. Agé de 23 ans, et passionné de la mode, de belles tenues, de poses, c’est lors de l’émission Fashion Africa sur canal+ que le jeune homme sera impressionné et séduit par le mannequinat. Depuis lors, ses énergies sont orientées vers ce métier de la mode. Les choses vont véritablement commencer après l’obtention d’un Baccalauréat série D, c’était la condition de ses parents pour s’engager comme mannequin.
C’est à l’âge de 18 ans que Timothée posera sur le podium officiellement en tant que mannequin professionnel. « Pour moi il n’y a pas d’étude type pour être mannequin, tous les chemins mènent au mannequinat si on répond aux critères » se défend le mannequin. C’est la preuve que le féru de la mode concilie son métier et ses études en deuxième année de géologie à l’Université Joseph KI-Zerbo de Ouagadougou. C’est pourquoi, il soutient que sa formation universitaire n’a pas empêché sa formation de mannequin en 2017 à l’agence MEA (Model and Events Agency), sous la direction de Oumou Compaoré ‘’Oum’c’’ nom d’artiste, à qui il doit ses premiers pas dans le mannequinat et son envol.
Il n’y a pas de rose sans épines
‘’The legend’’ a rencontré plusieurs embuches. Si au départ ses castings ne marchaient pas, il finira par les dompter et devenir incontournable dans le milieu. Il faut désormais compter avec celui qui veut inspirer ses jeunes frères et sœurs. « C’est un milieu difficile et il faut être un dur, pour s’en sortir » reconnait -il. Son bilan est positif après trois ans de mannequinat. Mannequin de podium, on le retrouve sur plusieurs scènes au plan national et international. Lomé janvier 2019, point d’ascension de sa carrière professionnelle. Il y remporte le prix du meilleur mannequin international, en octobre de la même année il remporte le prix de meilleur garçon mannequin dans une autre ville du Togo. Il passera ensuite par les podiums du Benin et de Malabo, avec le Salon International du Textile Africain (SITA). Folie de mode Bazem’s, fête de l’indépendance à Manga et Tenkodogo, le Salon International du Coton et du Textile (SICOT) tenu en janvier 2020 à Koudougou, pour ne citer que ces manifestations, ont vu Timothée poser. La place qu’il occupe dans le milieu aujourd’hui, vaut son pesant d’or, et ce au prix d’un travail acharné dans la persévérance.
Le mannequinat, un monde du tout
« C’est un milieu complexe et difficile » selon ‘’The Legend ‘’. On y accueille tout le monde sans discrimination, il suffit de répondre au critère de taille, 1,80 m et être svelte. Les compromissions existent, par moment on te fait des avances si tu veux évoluer ou poser sur des grandes scènes nous confie ce freelance. Pour y résister, il faut du caractère, être mentalement fort et se vendre cher, l’auto-promotion surtout à travers les Technologies de l’information et de la communication. Coach ou chorégraphe, l’avenir en décidera pour Timothée SEREME, au soir du mannequinat, lui qui est aujourd’hui mannequin et assistant, chargé de programme d’une société de la place.
Camille BAKI