Examens et concours au Burkina Faso ; l’étendue des reformes

Le Conseil des ministres en sa séance du 10 et du 17 mars 2021 a adopté plusieurs décrets relatifs à l’organisation des examens et concours au Burkina Faso. Il s’agit des textes qui portent sur l’organisation des examens du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), du Brevet d’étude professionnel (BEP), du Certificat d’étude primaire (CEP), du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC). Cette réforme concerne aussi l’organisation du baccalauréat qui sera désormais confiée au Ministère en charge de l’Education nationale.

 

Le gouvernement dans sa volonté de réorganiser « efficacement » les différents examens et concours scolaires entend tenir compte des acteurs de proximité au niveau provincial et communal. Pour ce faire plusieurs décrets ont été adoptés pour matérialiser ces réformes. Le premier est relatif à l’organisation du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP).  Il va permettre aux élèves de quatrième année du CAP régulièrement inscrits dans les établissements publics et privés de l’Enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP), de prendre part à cet examen. Aussi, le CAP est désormais ouvert aux élèves de la deuxième année du CAP recrutés après la classe de cinquième ou de quatrième des lycées et collèges d’enseignement post-primaire général. Le CAP sera également ouvert aux élèves de la classe de cinquième des lycées et collèges avec trois (03) années de pratique professionnelle dans la spécialité choisie. Enfin, le décret autorise l’octroi de la dispense aux épreuves physiques et sportives par décision du Haut-Commissaire au vu d’une demande formulée par le candidat à laquelle est joint le certificat médical.

Le deuxième décret porte sur l’organisation de l’examen du Brevet d’études professionnelles (BEP). Il vient apporter des innovations relatives aux candidatures. En effet la participation à l’examen du BEP est ouverte aux élèves des classes de la première D’régulièrement inscrits dans les établissements polyvalents publics et privés d’Enseignement secondaire général. Il en est de même pour les candidats libres justifiant d’un niveau correspondant à celui de la classe de première D’des lycées polyvalents.

 

Crédit photo: SIG

Le troisième décret est relatif à l’organisation de l’examen du Certificat d’études primaires (CEP). Il apporte des innovations telles que l’obligation pour les présidents de jurys de transmettre à la fin de la session tous les documents y afférents au chef de circonscription d’éducation de base (CCEB). Il est désormais possible d’octroyer une dispense aux épreuves physiques et sportives par décision du Haut-Commissaire au vu d’une demande formulée par le candidat à laquelle est aussi joint le certificat médical délivré par les services compétents en lieu et place du directeur régional. Ce texte permet aussi l’ajout d’une nouvelle disposition dans les cas de fraudes à l’examen du CEP.

Le quatrième décret est relatif à l’organisation de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Il s’agit d’abord de l’organisation de l’examen par les directions provinciales en lieu et place des directions régionales. Puis, il est question de l’institution d’une commission d’EPS en lieu et place de jurys pour l’administration des épreuves d’Education physique et sportive (EPS). Ensuite, la dispense aux épreuves physiques et sportives est désormais accordée par décision du directeur provincial sur demande du candidat à laquelle est joint le certificat médical. Enfin, il y a la suppression des deux sujets au choix pour un sujet unique en Histoire­ Géographie et en Sciences de la vie et de la terre.

 

Le cinquième décret est relatif à l’institution et à l’organisation de concours scolaires. Il permettra l’ouverture des concours scolaires aux candidats libres, l’augmentation de l’âge maximum pour postuler aux concours d’entrée en classe de 6e de 14 à 16 ans et l’introduction de dispositions relatives aux fraudes et sanctions lors de l’organisation des concours scolaires.

En outre, le baccalauréat jusqu’ici organisé par le Ministère en charge de l’enseignement Supérieur, sera désormais le fait du Ministère en charge de l’Education nationale à compter de 2022. Le Président du Faso, dans son programme de société a annoncé l’arrimage du Baccalauréat comme diplôme terminal du secondaire conformément aux directives communautaires qui font de la licence le premier diplôme universitaire.

 

Crédit photo: AESO

Toujours au titre des innovations, il est également question d’une nouvelle série d’enseignement de l’enseignement secondaire au Burkina Faso. Il s’agit de la classe de seconde C prime qui conduit à la classe de 1ère D prime jusqu’en classe de Terminale D prime. Ces lycées polyvalents vont associer l’enseignement général et des options techniques et professionnelles au choix telles que l’Électricité, génie civil, mécanique. Ces lycées polyvalents vont donc abriter les séries (A, D, C) de l’enseignement général et les séries C prime et D prime.

Enfin, le Conseil du mercredi 17 mars 2021 a adopté un décret portant introduction d’une tutelle scientifique sur les offres de formation post-baccalauréat dans les écoles et centres de formation professionnels de l’Etat (ECFPE). Ce décret consiste à adapter ces offres de formation aux standards du système Licence-Master-Doctorat (LMD) et aux autres diplômes académiques (BTS, Ingéniorat) sur la base de la signature d’une convention-cadre de partenariat entre les écoles et centres de formation professionnels de l’Etat et les institutions d’enseignement supérieur et de recherche.

YAF

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