Gustave SORGHO, l’instituteur devenu artiste comédien.

Entre passion et travail, Gustave SORGHO, a su se frayer un chemin dans le monde de la cinématographie au Burkina Faso et en Afrique. Du métier d’instituteur à celui d’acteur et de comédien, en passant par l’agent de banque, il s’est toujours illustré par le travail. Son humilité, son abnégation et sa volonté de toujours apprendre lui ont permis d’être l’une des plus grandes figures emblématiques du cinéma burkinabè.

 

 

Sidiki Kam, Gaoussou, Doyen, etc. des personnages que l’acteur Gustave Sorgho a incarné entre autres dans des films. Né d’un père fonctionnaire, Gustave Sorgho a pris le chemin de l’école à Houndé à 4 ans, parce qu’il était très éveillé à son jeune âge. Il parcourt les grandes villes du pays comme Bobo Dioulasso, Gaoua, Nouna, etc. du fait des responsabilités de son père.  C’est à Ouagadougou qu’il obtient son Certificat d’études primaires  avant d’obtenir le B.E.P.C (Brevet d’études du premier cycle) dans la ville de Tenkodogo. Après le B.E.P.C., il poursuit  sa formation au Cours normal pour sortir instituteur à l’âge de 19 ans.

Un parcours qui inspire

Contraint d’abandonner l’enseignement à cause de l’état de santé de sa génitrice, « la maladie de ma mère m’a fait quitter l’enseignement en plein midi » se rappelle t-il , Gustave se retrouve à la SICA (aujourd’hui CFAO) par le biais de son cousin. Par la suite il sera recommandé en 1977 à une institution financière qui était à la recherche d’un profil avec des notions en informatique. Ces connaissances en informatique, Gustave Sorgho les a acquises lors de son passage dans un pays voisin; la Côte d’Ivoire. Deux années après cette expérience à la banque, l’homme découvre un talent en lui;  le théâtre. 

 

Gustave Sorgho débute le théâtre par  des prestations radiophoniques avant de passer sur la scène. Il fait ses premiers pas au théâtre avec un grand homme du cinéma burkinabè, feu Sotigui Kouyaté dans les années 79-80. Avec ce dernier,  il joue  son premier long métrage ‘‘Le courage des autres’’ réalisé par Christian RICHARD. Il continue de se former et à côtoyer  des acteurs du cinéma burkinabè et africain.  En 1979, le comédien fait la rencontre de  Feu Sambène Ousmane.  Gustave Sorgho va bénéficier du coaching de celui-ci  et il joue  par la suite dans ‘‘Camp Thiaroye’’ du réalisateur. « Il m’a tenu pratiquement par le bras et m’a mis vraiment les pieds à l’étrier » reconnait t-il.

Par la suite, Gustave Sorgho s’est perfectionné dans le cinéma en côtoyant de grands hommes du cinéma et du théâtre comme Gaston KABORE, Idrissa OUEDRAOGO, Missa HEBIE, Cheick Omar CISSOKO, Valérie KABORE, Apolline TRAORE, Bassori TIMITE, Ydévert MEDA Abderhamane CISSAKO, Souleymane CISSE, Clairance DELGADO,  etc. 

Il est l’exemple concret que l’on peut  vivre sa passion pour peu que l’on soit déterminé. Autrefois enseignant, et aujourd’hui artiste comédien, l’homme comptabilise une cinquantaine de rôles joués dans des films, séries et  théâtres.

 

Films, séries et théâtres dans lesquels Gustave Sorgho a incarné des rôles:

La Légende du Wagadu de Moussa DIAGANA
Fifi Brindacier 
Le caméléon de Patrice Dendi Penda
Espoirs des morts vivants de Ola ROTIMI
Montserrat de Emmanuel ROBLES 
Le salaire de l’ambition de Issa Tinga NIKIEMA 
Les talons de la souffrance de Philippe MAKITA 
La lettre de Cornélius
Le procès de Mr. Whisky- Création collective
Etudiant de Sowéto de Maindouba 

2013 : Soleil de Dany Kouyaté 
2010 : Qui Sème le vent de Fred Carson 
2010 : Opération Bayiri de Pierre Yaméogo
2009 : Cœur de lion de Boubacar Diallo 
2008 : Le missionnaire de Roger Delattre
2007 : L’homme qui ne voulait pas mourir de Guy D. Yaméogo
2005 : l’Amour est encore possible d’Emmanuel Sanou
2007 : Mogo Puissant de Boubacar Diallo
2006 : Code Phénix de Boubacar Diallo
2006 : L’or de Younga de Boubacar Diallo
2006 : Quand les Eléphants se battent d’Abdoulaye Dao 
2002: Moolaade d‘Ousmane Sembene
2002 : Moi et mon blanc de Pierre Yaméogo
2000 : Sibara d’Issa Brahima Traoré
1997 : La Revanche de Lucy de Henryk Janusz Mrozowski
1997 : Le Tourbillon de Pierre Yaméogo
1996 : Buud Yam de Gaston Kaboré
1992 : Sabbaabo Wenddemi de Pierre Yaméogo
1992 : Kawilasi de Abalo Kilizou
1990 : Les Etrangers de Djim M. Kola
1989 : Mamy Wata de Moustapha Diop
1989 : Yelbeedo de Abdoulaye Sow
1989 : Docteur JAMOT de Guillaume Gérard
1987 : Camp de THIAROYE de Oumane Sembéné
1987 : Desebagato de Emmanuel SANOU
1986 : Sarraouina de Med Hondo
1984 : Histoire d’OROKIA de Jacob Sou
1983 : PAWEOGO « l’émigrant » de Kollo Sanou
1982 : Courage des autres de Christian Richard
Le commissaire dans le commissariat de Tampy de Missa Hébié
Ina de Valéry Kaboré
Noces croisées de Crédo Média
Testament d‘Apoline Traoré
Miss Diamant de François E Kandonou

3 femmes et 1 village ,

Avocat des causes perdus,

cours commune, etc.

 

Elvis KABORE

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