Le diable aurait été moins sévère !

« Mille exciseuses, fussent-elles professionnelles, réunies, ne peuvent empêcher l’éléphante de mourir, le clitoris intact ! » Adaptée à mon vocabulaire, je reprendrai que nul ne peut empêcher une femme décidée de parvenir à ses fins…Euh…!! Pardon ! Excusez-moi ! Bonjour ! Je…je suis…je veux bien me présenter, mais la seule information que je soupçonne de moi même c’est que je suis l’un des rares spécimens du genre masculin qui puisse se féliciter de sa FIDÉLITÉ. Vos lauriers seront toujours les bienvenus d’autant plus que je suis fidèle à…à mon INFIDÉLITÉ naturellement ! Et cela demeure un fait dont je ne suis même pas encore mordu de m’en défidéliser n’en déplaise à ma femme. Sacrilège n’est-ce-pas ? J’ose vous concéder votre droit à la vitupération ! Mais soyez-en certain qu’il est des choses dont l’Omniprésent lui même ne se mêle guère. Je crois bien même qu’il a d’autres chats à fouetter que de se tordre les méninges à vouloir trouver un réquisitoire contre un péché « mignon » comme le mien. Le péché, du moins, la faute avouée n’est-elle d’ailleurs pas déjà à moitié pardonnée ? Que le supposé saint daigne donc me jeter la première pierre. « I don ‘t care »!* De toutes les façons, je demeure sûr, certain, convaincu et persuadé que chaque homme possède au moins un jardin vicieux qu’il croit cultiver en cachette. Le mien étant donc l’infidélité, je l’avais dans les nerfs, artères, veines, veinules bref… dans le sang. Je ne pensais, ne rêvais, ne calculais, ne réfléchissais qu’à affûter de nouvelles stratégies pour…TROMPER ma femme bien évidemment ! Mais Dieu exauçant toujours là volonté féminine, elle déjouait certains de mes stratagèmes, me mettant brutalement « hors d’état de nuire. » Mais c’est son dernier « bouclier ANTI-INFIDÉLITÉ  » qui finira de me convaincre que le pauvre Adam n’avait pas trop eu le choix devant la pomme d’une certaine Ève…Mes maîtresses en nombre exponentiel étaient classées par ordre de « coups sûrs » dans mon répertoire téléphonique. Il y avait entre autres « Mariam benga » la vendeuse de haricots, « Alizèta cimetière » que j’avais rencontrée à un enterrement, « Ashley concert » au dernier concert de FLOBY, « Ami samsa » la vendeuse de beignets, « Odile messe » rencontrée à une messe de requiem, « Zalissa yougou-yougou » la fille de la vendeuse de fripes, « Marguerite poutéedo » spécialiste de la soupe de boyaux d’APMB (Animaux Particuliers aux Mœurs Bizarres notamment les chiens, les chats, les ânes, les chauves souris…)pour ne citer que celles-là. Ce samedi-là donc, il y’avait du « Ami samsa » au menu. Je lançai son numéro, question de me rassurer que notre rendez-vous tiendrait toujours. -Salut Ami…dis, j’espère que tu ne me poseras pas un lapin ce soir hein ? Son silence fut trop bruyant. En lieu et place de la confirmation tant souhaitée je butai sur une volée de questions abruptes qui me firent douter de l’état de santé de mes tympans. -Amiii !? Hum !! Et depuis quand m’appelles-tu Ami ? D’ailleurs qui est cette Ami-là ? Tu ne me rappelleras que lorsque tu auras des arguments bien ficelés…Tchrrrr !! -Écoute…euh…!! Le temps de riposter, elle m’avait raccroché aux narines. Je demeurai un bon moment groggy, fixant l’écran de l’appareil avec toute l’attention d’un accoutumé de films érotiques. Mais quelle était cette histoire encore ? Le mystère était asphyxiant ! Qu’à cela ne tienne, en bon infidèle chevronné j’engageai ma seconde cartouche. De toutes les façons ma tante venait de changer de mari je me devais aussi de changer de parenté à plaisanterie. Mais fait bizarre, ma seconde communication souffrait des mêmes symptômes. « Ashley concert » jurait ne m’avoir jamais donné le numéro que je lui attribuais. Le mystère demeura entier jusqu’à ma septième correspondante. Mes appels se suivaient et se ressemblaient ! Quelque chose ne tournait pas rond. Le dialogue était décousu avec en prime des interlocutrices qui me raccrochaient avec fracas, m’invitant à aller dorénavant voir ailleurs. Toutes mes voies de recours s’étant épuisées, je dû cesser le feu. Mais à défaut de la maman je me devais bien de téter la grand-mère n’est-ce-pas ? Je passai bon gré, mal gré toute la nuit sur ma femme…euh non hein !…à ses côtés je voulais dire. Elle m’embrassa au réveil avec une de ces tendresses juvéniles avant de me lancer triomphalement… »Gaagné !! Qu’est-ce que tu croyais mon chou? C’est moi qui ai interverti les numéros de tes malheureuses maîtresses ! »…Bouche ouverte, les yeux écarquillés et ce fût le délestage cérébral…Je venais de sombrer dans les pommes. Revenue à moi autour de midi, elle dressait le couvert du déjeuner en fredonnant un air qui affirmait un truc du genre « …ce que femme veut, Dieu veut..!! » La suite du refrain me vint machinalement aux lèvres… »ce que Dieu veut, femme s’en fout ! « 

Que le Seigneur habite vos foyers mais qu’il élise domicile chez moi !

    * Je m’en fous ! 

Le Ventripotent

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