A la fin de leur formation, des jeunes diplômés sont le plus souvent confrontés à deux sources d’emplois principales. Il s’agit notamment de l’auto-emploi à travers la création d’une petite entreprise, ou se faire employer par une entreprise déjà bien installée.
Start-up, entrepreneuriat, embauche, stage, opportunités, autant de termes qui ressortent de plus en plus dans le vocabulaire des jeunes diplômés. L’auto-emploi est une alternative intéressante dans le marché de l’emploi. Face à la possibilité de se faire employer dans une grande entreprise, ou créer sa propre structure, les jeunes diplômés ont différentes réactions: Un premier groupe préfèrese faire employer au sein des grandes entreprises.
C’est le cas de Souleymane Ouédraogo, étudiant en Mines et Carrières, qui souhaite acquérir de l’expérience professionnelle, engranger un capital financier et humain dans une société minière. Il reconnait cependant qu’il est difficile de s’intégrer dans une grande entreprise si on n’a pas assez d’expériences et déplore la faiblesse des salaires, l’exploitation des travailleurs, les conditions de travail difficiles; etc. Bourahima Tall, titulaire d’un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) en Transport et Logistique rêve de créer son entreprise. Il attend de capitaliser les moyens et expériences utiles dans la grande entreprise. Hawa Sawadogo, étudiante en droit souligne les inconvénients de la création et de la gestion d’une entreprise.
Le deuxième groupe est composé de ceux qui veulent directement créer leurs entreprises. Selon eux, avoir sa structure, permet d’être autonome, Ils expliquent leur choix par la volonté d’être autonome et libre de mettre en valeur ses ambitions, d’apporter de l’innovation, de lutter contre le chômage en devenant employeur. Nachire Ussen Sawadogo, photographe professionnel âgé de 25 ans a lancé sa structure en 2015 alors qu’il était étudiant. Il reconnait les difficultés auxquelles il fait face mais chaque jour le jeune homme travaille avec son équipe pour faire relever les défis.
Il est admiré par son entourage à cause de sa combativité et sa persévérance. Abdourahmane Papis, promotionnaire d’école du jeune photographe se rappelle encore des actions qu’il a posées,« Ussen est très combatif. Je me rappelle au lycée il a eu l’initiative d’animer un journal école. Quand on avait des activités culturelles, c’est lui qui s’occupait de la sonorisation, de la photographie, etc.». Afoussat Anissa Tall titulaire d’un master en communication d’entreprise, s’appuie sur son expérience de stagiaire dans des grandes entreprises pour affirmer que:«seule l’entrepreneuriat permet aux jeunes d’exprimer leurs potentialités dans un environnement adapté à leur mentalité et à leur aspiration».
Ben Idriss COULIBALY