Filières d’études au supérieur, briser les stéréotypes ou ne jamais vivre sa passion !

L’orientation des filles et des garçons à l’université laisse entrevoir la persistance des stéréotypes de sexe. Le stéréotype de sexe est l’ensemble des croyances socialement partagées à propos des femmes et des hommes. Telle filière est pour les femmes ou les hommes ou encore tel sexe est incapable de faire ceci ou cela est un stéréotype courant dans nos sociétés. Ces clichés tendent à enfermer hommes et femmes dans des rôles prédéfinis, et sont à la base des discriminations de sexe.

Flore S. Traoré et Poupla E.A. Somé, dans   la soi-disant « l’arène des hommes » ?

Poupla Emmanuelle Annick Somé est étudiante en Méthode informatique appliquée à la gestion (MIAGE) à l’Institut burkinabè des arts et métiers (IBAM). Après sa réussite au baccalauréat, elle avait l’embarras du choix. C’est après ces moments d’hésitations qu’elle décide finalement de passer le test d’informatique. Aujourd’hui, Annick a trouvé le métier qui lui convient le mieux. Son objectif est de poursuivre dans le domaine de l’informatique appliquée à la biologie.











Poupla Emmanuelle Annick SOME




















Flore Sandrine TRAORE

Comme Poupla Emmanuelle Annick Somé, Flore Sandrine Traoré est étudiante en informatique. Après avoir décroché sa licence en informatique, elle est acceptée à l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences Exactes et Appliquées (UFR/SEA) de l’université Joseph Ki Zerbo.  Actuellement, la jeune informaticienne est en Master 2 Ingénierie Logiciel et système d’information informatisée. Sa passion pour l’informatique, c’est depuis le collège Notre Dame de Kologh-Naaba qu’elle est née. Aujourd’hui l’informatique est incontournable dans ce monde et Flore Sandrine Traoré est fière d’apporter sa contribution à son essor au Burkina Faso.

Considérer les clichés comme des défis ou bien jouer à la sourde oreille pour vivre son rêve

Le regard masculin porté sur l’informatique n’est pas une chose qui enchante Flore Sandrine Traoré. Cette opinion qui a tendance à sous-estimer les capacités des filles à faire autant que les hommes en informatique n’est pas de son goût. C’est pourquoi, elle la prend comme un défi qu’elle travaille à relever au quotidien. Même si les obligations sociales de la femme ne favorisent pas sa formation dans certains domaines, ce n’est pas pour autant qu’elle est incapable. Et de prendre son propre exemple. Entre travaux ménagers, formation et informatique, elle s’organise pour s’en sortir.

Quant à Poupla Emmanuelle Annick Somé, elle a dû trouver le courage de rester et démontrer le contraire à ceux qui ne croyait pas en elle, qu’elle pouvait s’en sortir. Son secret face aux préjugés est qu’elle ne s’intéresse pas à ce que les gens disent. Mieux, elle travaille à déconstruire les idées préconçues par son travail. Tout cela, elle le fait sans oublier que la première personne qui a écrit le premier véritable programme informatique est une femme. « Tout ce que nous utilisons aujourd’hui nous le devons à Ada Lovelace » explique la jeune fille.

Aux jeunes filles qui s’intéressent à l’informatique, ces deux futures informaticiennes les prient de croire en elles-mêmes et de faire ce qu’elles aiment. Car : « votre peur doit être votre force, donnez-vous les moyens d’arriver là où voulez être. Durant votre parcours il y aura toujours des gens pour vous décourager et vous dérouter. Garder en vue votre objectif de réussir. Surtout ne jamais baisser les bras » a terminé Emmanuelle Annick Somé.

Abdouramane Diallo et Francis Gustave Sawadogo, les garçons dans des « filière de filles » ?

Francis Gustave Sawadogo est en deuxième année Assistance de Direction Bilingue (ADB) aussi à l’IBAM. Avant l’obtention du baccalauréat, Gustave cherchait une filière rapidement diplômante. Il voulait investir une des branches de la communication. C’est dans ses recherches qu’il découvre l’assistanat de direction bilingue, qui offre une formation polyvalente.

Contrairement à ce que croiraient certaines personnes de son entourage qui attribuent l’assistanat au sexe féminin, Gustave est heureux d’être des quelques rares hommes qui y sont. Heureux d’avoir une formation qui lui ouvre les portes à presque tous les domaines des entreprises.











Gustave SAWADOGO

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Abdouramane DIALLO

Abdouramane Diallo quant ’à lui est un étudiant en troisième année option Assurance Banque Finance dans le même institut. Le métier de banquier a toujours été un rêve pour cet étudiant depuis son plus jeune âge nous apprend-t-il. C’est pourquoi il a décidé de s’y former pour acquérir des connaissances pour ensuite avoir un travail satisfaisant et enfin créer sa propre boite dans le milieu de la finance.

Se départir de tout jugement sexiste

L’assistanat ou le secrétariat est une branche qui à la base était masculine nous explique Gustave Sawadogo. Et d’ajouter à ceux qui l’assimile à une activité féminine de convoquer l’histoire du métier. Même si Gustave dit comprendre ces personnes, il pense qu’il faut plutôt voir la qualification que le sexe.

Comme Gustave, Abdouramane est aussi confronté aux préjugés liés au sexe. En dépit de cela le jeune Diallo fait ce qu’il a toujours voulu faire. La preuve est qu’il accorde peu d’importance à ce que pensent certaines personnes. « Ce n’est pas le sexe d’une personne qui doit travailler en entreprise mais sa capacité de bien faire ce qui doit être fait qui compte » explique-il. C’est pourquoi, il invite ses jeunes frères à ne pas se laisser imposer leurs filières par quelqu’un. Car, le succès se trouve au bout de l’effort mais pas dans le sexe.

Et d’inviter les recruteurs à se départir de tout jugement sexiste dans leur processus de recrutement. A l’opinion publique, il demande une acceptation de leurs choix et surtout d’avoir un langage courtois. Pour leurs plus jeunes frères et sœurs, qu’ils n’hésitent pas tant qu’ils sont convaincus d’avoir fait le bon choix.

Y.A.F

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